C’est avec étonnement que le Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches a pris connaissance des annonces gouvernementales du 16 février concernant les nouvelles règles en vigueur pour les régions en zone rouge. À l’approche de la semaine de relâche, les nouveaux assouplissements permettant l’ouverture des salles de cinéma alors que, de l’aveu même du premier ministre, les risques en matière de santé publique sont du même ordre pour les cinémas et les salles de diffusion, dont les théâtres, le Conseil s’interroge sur le maintien des fermetures.
« L’état de situation de la pandémie dans nos régions nous laissait présager un passage en zone orange et un espoir de réouverture. Des échos en ce sens provenaient même de la direction de santé publique régionale. Contre toute attente, nous sommes toujours en zone rouge et le milieu des arts et de la culture n’est toujours pas informé de quelques perspectives que ce soit », déplore le président du Conseil, Marc Gourdeau.
En avançant, certes maladroitement, que « le cinéma divertit davantage les enfants que le théâtre », le gouvernement semble fermer les yeux sur toute la vitalité des scènes d’ici, notamment en matière de théâtre jeunesse, dont l’expertise est reconnue partout dans le monde. Dans les conditions actuelles, la réouverture des salles de cinéma apparaît surtout un choix logique, permettant à davantage d’enfants de se divertir, puisque la réouverture des salles nécessite un préavis, impossible considérant l’imminence de la relâche.
À cet effet, le Conseil aimerait que le premier ministre explique sa position. Si, tel qu’annoncé, les cinémas demeurent ouverts au-delà de la semaine de relâche, et si la situation sanitaire reste stable, il serait logique que le gouvernement planifie une rencontre avec les principales organisations représentants les différents secteurs du milieu des arts vivants, pour établir un plan d’action menant à la réouverture prochaine des lieux de diffusion et à une reprise des activités. « Après un an de pandémie, je ne peux pas croire qu’on décide encore au jour le jour. Quelqu’un, quelque part doit s’afférer à planifier et il serait temps de nous convier à cette démarche», a conclu Marc Gourdeau.
Fidèle à sa mission, le Conseil demeure disponible pour alimenter les discussions et les réflexions afin de s’assurer que les artistes, les artisans et les travailleurs derrière les arts et la culture soient reconnus pour leur rôle essentiel au sein de notre société.
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