Culture Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches (CCNCA) est déçu et inquiet à la lecture du budget du gouvernement du Québec déposé aujourd’hui par le ministre Girard. Malgré quelques mesures positives en matière de culture, les efforts engagés demeurent bien timides, compte tenu des investissements nécessaires à la mise en œuvre de la relance du secteur des arts, de la culture et du patrimoine.
Nous accueillons avec intérêt l’investissement de 300 M $ sur 5 ans destiné à la poursuite du Plan d’action gouvernemental en culture 2018-2023, bien que nous aimerions mieux comprendre comment sont intégrées ou réparties les sommes du Plan pour consolider, faire briller et propulser le secteur culturel annoncé en grande pompe il y a un an avec un montant 225 M $ réparti sur 3 ans. Nous nous réjouissons également de la réaffirmation du rôle de Télé-Québec en programmation jeunesse et culturelle, de la capitalisation de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), du soutien à la relève musicale et du financement global octroyé au ministère de la Culture et des Communications.
Nous déplorons cependant que les enveloppes consenties en culture pour 2023-24 ne soient pas dirigées vers les artistes et les organismes culturels par l’entremise du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), dont le budget se voit largement diminué en regard de l’an dernier.
« Le milieu s’attendait à ce que le gouvernement préserve l’enveloppe des mesures de soutien mises en place pendant la pandémie, de façon à réaliser une transition entre l’investissement majeur observé et apprécié depuis deux ans et d’éventuelles bonifications des programmes réguliers. Cela aurait permis au milieu de s’adapter aux nouvelles réalités et au nouveau contexte dans lequel il doit évoluer. »
– Christian Robitaille, président de CCNCA
Par ailleurs, bien des détails restent à démystifier à la lecture de ce budget. En effet, outre le « nouveau » plan d’action de 300 M $ dont il est question plus haut, plusieurs sommes semblent être attribuées pour des programmes ou des orientations que nous ne connaissons pas pour le moment. Nous comptons sur notre nouveau ministre pour nous donner les détails rapidement, afin que nous puissions analyser plus en profondeur l’impact de ces mesures sur le milieu de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches.
De plus, les besoins importants en matière de patrimoine dans nos deux régions semblent, à première vue, avoir été ignorés. Nous espérons, là aussi, que le ministre puisse nous rassurer lors de l’étude des crédits budgétaires.
Rappelons que, dans le cadre de la période pré-budgétaires, CCNCA avait mis de l’avant trois priorités essentielles afin de favoriser la stabilité, l’innovation, la résilience et les compétences au sein du secteur dans ses demandes au gouvernement du Québec, soit : d’investir de 30 à 50 M $ de financement annuel supplémentaire, par rapport au budget de 2019 pour nos deux régions seulement, de maintenir la mesure particulière de soutien à la diffusion de spectacles québécois, en plus d’assurer un soutien à la philanthropie culturelle afin de maximiser et d’accroître le financement privé.
Dans ce contexte, CCNCA et ses membres demeureront mobilisés afin de poursuivre leurs travaux entourant la relance de notre secteur qui, bien qu’absente du budget du gouvernement, est toujours en cours. Cette vaste démarche conduisant à la création d’un plan de relance a été rendue possible grâce à la concertation de plus de 400 acteur.rice.s du milieu culturel. L’exercice a mené à l’identification et à la proposition de pistes d’actions concrètes, d’initiatives et de projets pour soutenir une relance durable des arts et de la culture dans les deux régions. Il sera dévoilé et déployé sous peu.
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